Jeunesse ou Vieillesse ? Une frontière encore floue.

Bonjour à tous nos fidèles lecteurs et fidèles lectrices !

Dans nos précédents articles, nous avions commencé à aborder les similitudes ou encore les différences qui subsistaient entre nos générations jeunes et âgées.

Cependant, avant de partir à tout va et tête baissée dans des comparaisons et des histoires toutes plus folles les unes que les autres, il est légitime de se poser la question suivante :

« Où donc se termine la jeunesse et quand commence-t-on à devenir vieux ? »

Faut-il donc savoir de quoi il en retourne, et qui fait réellement partie de ces générations précédemment évoquées !

Commençons par cette citation de notre (attention gros mot) sociologue Thierry Pech :

« On ne sait plus vraiment où finit la jeunesse et où commence la vieille, et cela ne traduit pas seulement un progressif effacement des frontières d'âge. Il témoigne aussi d'une incertitude croissante sur les conditions d'accès ou de maintien de l'autonomie tout au long de la vie. »

Face à ce doute planant sociologiquement reconnu, j'ai décidé (sans pour autant vous parler de ménopause) de vous adresser une explication par catégories thématique de la vie qui nous montre à quel âge la jeunesse semble s'arrêter et à quel âge la vieillesse commence à s'amarrer.

« Physiquement » :

Le plus simple, bien sûr, celui qu'on voit directement et qu'on ne conteste pas !

A la vue d'une personne bien ridée et bien courbée sur elle-même, nous n'aurons nuls doutes à dire que c'est une personne dite du « quatrième âge ».

« Sociologiquement » :

Ce brouillard des âges a progressivement fait naître deux nouvelles étapes dans la vie :

- Les jeunes adultes (20-30 ans)

- Les âgés sans être vieux (55-70 ans).

On ne passe donc plus de "jeune" à "vieux" d'un jour à l'autre sans explications comme on aurait pu le penser autrefois. Voilà, on dit merci à l'espérance de vie qui grandit d'année en année et de siècle en siècle sans non plus trop insister sur la caricature de l'ancien temps (#moyen âge) où on se disait déjà vieux à 19 ans...

« Cérébralement » :

D'après une étude de l’Université Simon Fraser, publiée dans la revue Plos One, nous atteignons le potentiel maximum de nos compétences motrices cognitives à 24 ans. (Source : 20minutes.fr)

Cependant, cette étude révèle également des informations précieuses sur le cerveau et sa maturité ainsi que son déclin très rapide après l'atteinte de son « maximum cognitif ».

En effet, sur un panel de plus de 3000 joueurs de jeux vidéo âgés de 16 à 44 ans, on remarque que leur réactivité et leur concentration sur un jeu de stratégie s'affaiblie après l'âge de 24 ans.

Ce genres de jeux stratégiques demandant au cerveau un effort de rapidité d'exécution entre la perception (yeux) et l'action (mains) nous prouve donc que la vieillesse et la perte d'habilité cognitive arrive parfois bien plus vite qu'on ne le pense !

Je suis désolé d'avance, dans quelque années votre classement Fifa risque d'en prendre un coup !

« Socialement » :

La jeunesse sociale se finirait pour certains lors du début du travail, de l'activité professionnelle. On se concentre sur sa petite famille, ses petites activités sportives, son travail, l'organisation de ses réunion, son foyer, etc.

On se positionnerait alors plutôt sur une tranche d'âge de 25 à 30 ans également, comme-ci dessus.

Néanmoins, lorsqu'on décide de choisir une vie différente, avec une envie de voyage, solitaire ou autre, on n'est parfois stoppé que plus tardivement dans notre vie sociale de jeune aguerrit !

L'exemple le plus fort reste les maladies qui troublent nos rapports avec les autres et nous empêchent de nous développer socialement, comme la maladie d'Alzheimer.

Sur cet aspect là, on serait donc plutôt bien après la cinquantaine d'années...

Comme quoi, tout dépend du style de vie qu'on décide d'adopter, même si la vieillesse finit toujours par nous rattraper biologiquement parlant !

Afin de ponctuer tout ce "blabla", voici quelques tableaux et graphiques très bien détaillés sur la frontière des générations, subjectivement perçue par les générations en questions.

Il sera d'ailleurs assez drôle de remarquer que les jeunes n'ont pas du mal à se voir jeune, et les vieux... non plus !

Comme quoi, être jeune ne serait-ce donc pas avant tout un état d'esprit ? ;)

A méditer.

Etienne P.